Une nouvelle version du portail Maghribcom, lancé en 2013 par Abdellatif Maazouz, serait en préparation au niveau du ministère en charge des MRE. C’est ce qu’a annoncé Nezha El Ouafi, ministre en charge de la communauté marocaine à l’étranger, en marge d’une rencontre à Genève, le 18 décembre dernier.
« Mettre en réseau les compétences des Marocains du Monde » : vœu cher aux responsables politiques qui se succèdent à la tête du ministère (ou secrétariat délégué selon les gouvernements).
La fuite des cerveaux a été un des tous premiers éléments déclencheurs. Il s’agissait de voir dans quelles mesures il était possible d’offrir aux membres de la diaspora l’environnement qui leur permettrait de retourner dans son pays d’origine. Nezha Chekrouni, alors en charge du portefeuille des MRE, lança FINCOME en 2007. « La stratégie du FINCOME vise à impliquer de manière durable et efficace les compétences marocaines à l’étranger dans le processus de développement de leur pays. Il consiste à faire appel aux différentes compétences et expertises de la diaspora marocaine pour accomplir des missions, depuis l’étranger ou sur place au Maroc, en appui ou dans le cadre des programmes et des plans opérationnels de développement de leur pays d’origine », expliquait-elle à l’époque.
L’expérience s’est soldée par un échec cuisant…. On n’allait plus reparler du FINCOME
Quelques années plus tard, Abdellatif Maâzouz, nommé en 2012 ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l’étranger dans le gouvernement Benkirane, allait remettre le concept sur le tapis en lui attribuant un autre nom, «Maghribcom». Le 1erfévrier 2013, une année après sa nomination, il annonce le lancement de la plateforme « qui a l’ambition de servir de cadre formel de mise en circulation de l’information en termes d’opportunités d’affaires, de collaboration ponctuelle, d’investissement ou d’emploi dont l’objectif est de servir de tremplin pour établir des partenariats gagnant-gagnant entre les opérateurs économiques, les universités et les institutions de recherche au Maroc et les compétences marocaines résidant, de manière temporaire ou permanente, à l’étranger ». Une sorte de FINCOME revisité.
L’échec est tout aussi cuisant que celui de FINCOME.
La mise en réseau des compétences marocaines établies à l’étranger semble tenir d’autres facteurs que le simple portail de mise en relation. On n’en a plus entendu parler depuis.
Nezha El ouafi, serait sur le point de lancer une nouvelle version de Maghribcom. Cette nouvelle version « permettra la mise en réseau des compétences, en coordination avec les secteurs et institutions nationales concernées, et ce dans le but d’accroître la contribution de ces compétences dans le développement national, tout en renforçant l’approche régionale et en mettant à jour la base de données y afférent », a-t-elle indiqué lors d’une rencontre à Genève avec des membres de la diaspora marocaine en Suisse. Elle a également confirmé ce lancement lors de réponses orales au parlement. Mais on ne sait pas encore sous quelle forme ce lancement se fera. On espère juste qu’il s’agira d’une plateforme vivante et non vouée à disparaître comme celles qui l’ont précédé.
Amale DAOUD
