Nouveau rebondissement dans l‘affaire Ilias Tahiri dans le centre pour mineurs Tierras de Oria d’Almería, dans le sud de l’Espagne après la divulgation d’une vidéo sur le site du journal El Pais. La Fondation Ibn Battuta, soutenue par le Club des avocats de Casablanca, porte plainte et appelle à ce que justice soit rendue.
«Les nouveaux éléments apportés par la vidéo publiée sur le site d’’El Pais le 9 juin dernier sont accablants et montrent clairement les violences, jusqu’au meurtre, qu’ont fait subir 6 personnes du centre au jeune Ilias Tahiri. Nous portons plainte dès ce mardi 16 juin et exigeons que toute la lumière soit faite autour de cet acte odieux » : Mohammed Chaib Akhdim, ex-député en Catalogne et à la tête de la Fondation Ibn Battuta pour la promotion de la diversité culturelle, de la coexistence et de l’inclusion en Catalogne est sur le pied de guerre. Avec le club des avocats de Casablanca, qui s’est porté volontaire pour la défense du jeune Ilias Tahiri, il recourt à la justice et demande à ce qu’une enquête soit ouverte.
L’affaire remonte au 1er juillet 2019 mais vient de connaître un nouveau rebondissement avec la publication d’une vidéo montrant 6 personnes du centre Tierras de Oria neutraliser violemment puis étouffer jusqu’à la mort le jeune d’origine marocaine, Ilias Tahiri. La vidéo telle qu’elle a été visionnée ne laisse aucune place au doute quant à l’étouffement du jeune garçon alors que les autorités avaient évoqué, une année auparavant, une « mort accidentelle par crise cardiaque », explique Chaib. «Crise cardiaque ou pas, il est clair que c’est le personnel du centre que l’on voit qui a entraîné la mort du jeune garçon », ajoute-t-il.
« On ne peut en aucun cas laisser passer cela », explique Mohammed Chaib « nous demandons à ce que les agents du centre soient punis pour leurs actes mais aussi que toutes les méthodes utilisées dans ce centre soient revues et changées afin que ce genre de drame ne se reproduise plus jamais ».
La mobilisation autour de cette affaire est forte. La Fondation Ibn Battuta travaille en étroite collaboration avec le consul du Maroc à Almeria ainsi qu’avec l’ambassadrice du Maroc en Espagne, Karima Benyaich. Un comité de soutien a été constitué, notamment avec le club des avocats de Casablanca.
«C’est notre Georges Floyd à nous », conclut Chaib.
A.D
