
Le chantier du nouveau terminal de l’aéroport Mohammed V de Casablanca entre dans une phase déterminante. Mardi 16 décembre, l’ouverture des plis du marché public a révélé un seul soumissionnaire encore en lice : le groupement formé par SGTM et TGCC, qui a présenté une offre de 12,876 milliards de dirhams, TVA comprise.
Cet appel d’offres avait été lancé début novembre. Après examen des dossiers administratifs et techniques, seule la proposition du groupement SGTM‑TGCC a été retenue pour la suite de la procédure. Parmi les concurrents initialement présents figurait le groupe turc Kalyon Insaat, désormais éliminé. La prochaine étape consistera à analyser les offres financières.
L’Office national des aéroports (ONDA), maître d’ouvrage du projet, avait estimé le coût des travaux à environ 12 milliards de dirhams. L’offre déposée par SGTM‑TGCC dépasse légèrement cette estimation, témoignant de l’ampleur des ambitions techniques et opérationnelles associées au projet.
Ce terminal s’inscrit dans la stratégie « Aéroports 2030 », qui vise à renforcer la capacité et la compétitivité des plates‑formes aériennes marocaines. Il sera conçu pour traiter jusqu’à 20 millions de passagers par an dès sa mise en service, avec la possibilité d’étendre cette capacité à 30 millions à terme. Implanté sur une emprise de 600 000 m², l’édifice adoptera une configuration en H, avec un processeur central relié à deux jetées. Il sera directement connecté à la ligne à grande vitesse Tanger–Marrakech.
Le projet comprend également une nouvelle piste et une tour de contrôle moderne. Son exécution est planifiée sur 40 mois, répartis en neuf sous‑lots couvrant la plupart des corps d’état liés au bâtiment. Les infrastructures aéronautiques, la tour de contrôle et certains équipements spécifiques font l’objet de futurs appels d’offres séparés.
Selon l’ONDA, la réalisation de ce terminal aura des retombées importantes pour l’économie locale, en favorisant la création d’emplois et en stimulant les filières marocaines du BTP et des services. Elle devrait aussi renforcer l’attractivité de Casablanca comme hub aérien international et jouer un rôle clé dans le développement touristique et économique du pays.
Ce marché suit un appel à manifestation d’intérêt organisé fin mai dernier. À cette étape, au moins 28 entreprises avaient déposé des dossiers, dont une forte représentation de groupes chinois. Des sociétés européennes, turques, égyptiennes, indiennes, suisses et canadiennes avaient également manifesté leur intérêt. Côté marocain, au‑delà du binôme SGTM‑TGCC, seuls Sogea‑Maroc et Jet Contractors avaient présenté des offres.
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