Ce succès remarquable est à mettre au crédit de Yasmine Kadmiri Idrissi et Yassine Bekkaoui, deux lycéens du Groupe Scolaire Jacques Chirac de Rabat, qui ont su conjuguer excellence scientifique, créativité pédagogique et fierté culturelle.

Encadrés par Ilham Chichaoui (physique-chimie) et Yassine Naji (technologie), les deux élèves ont séduit le jury du concours « Parlons Chimie » grâce à un projet novateur intitulé « La chimie au galop ! ».

S’inscrivant dans la thématique 2025 du concours – « Chimie et sport » –, le projet explore la lutte contre le dopage équin à travers le prisme de la Tbourida, art équestre marocain classé au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

En mêlant sciences analytiques et patrimoine vivant, les élèves ont mis en avant le rôle crucial de la chimie dans l’éthique sportive et le bien-être animal.

Utilisant des techniques de pointe comme la chromatographie et la spectrométrie de masse, ils ont simulé l’analyse de substances dopantes (telles que la caféine ou la bétaméthasone) sur des échantillons biologiques. Le projet a également été enrichi d’un site web, de contenus numériques, d’une action de sensibilisation locale et d’une visite du laboratoire antidopage de l’IAV Hassan II, sous la supervision du Dr Taha Elkamli.

Au-delà de l’aspect scientifique, le projet porte une forte dimension éthique et culturelle. En visitant une compétition de Tbourida à Tiflet en compagnie du Dr Oussidhoum (SOREC), les élèves ont étudié l’interaction entre cavaliers et chevaux, ainsi que la symbolique spirituelle et identitaire de cette pratique ancestrale.

Leur engagement ne s’arrête pas là : les deux lauréats ont aussi conçu un gel anti-inflammatoire naturel pour chevaux, le Lavandéquin, qui pourrait donner naissance à une future start-up, illustrant comment un projet scolaire peut se transformer en initiative entrepreneuriale concrète.

Cette victoire consacre également le Groupe Scolaire Jacques Chirac, dont la pédagogie allie rigueur académique, ouverture culturelle, citoyenneté active et curiosité scientifique. L’établissement confirme son statut de vivier de talents marocains, capables de rayonner à l’international tout en portant haut les couleurs du Royaume.

À travers ce projet, le GSJC montre comment l’école peut former des jeunes responsables, conscients des enjeux contemporains, et capables d’unir savoir scientifique, engagement éthique et attachement à leurs racines.

Cette reconnaissance à Paris ne marque pas une fin, mais le début d’un nouvel élan. Yasmine, Yassine, leurs enseignants et leur établissement nourrissent l’ambition de poursuivre la recherche, de valoriser la culture scientifique au Maroc, et peut-être même de contribuer à l’élaboration d’un modèle national de lutte contre le dopage équin, mêlant tradition, innovation et rigueur scientifique.