Décrochage scolaire: Le manque d’hébergement en cause dans 90% des cas

Construction d’internats pour les élèves issus de villages isolés et de milieux économiquement défavorisés, transport scolaire défaillant: les élèves des campagnes marocaines sont victimes de maux importants. 

Le groupe de travail temporaire des conseillers sur « l’éducation, la formation et les défis de la réforme » a enregistré une nette insuffisance dans le taux de bénéficiaires d’hébergement en milieu rural, que ce soit dans les internats ou les dortoirs pour les élèves. Au cours des dernières années, les taux ont chuté considérablement, se stabilisant à environ 10,4 % au niveau national et 12,3 % chez les filles.

Dans le même ordre d’idées, le rapport souligne que le secteur de l’Enseignement supérieur n’a pas été en mesure de répondre à la demande croissante de logements en résidences universitaires, qui n’a atteint que 39 % en 2022. Cette insuffisance est due au manque de capacité d’accueil dans les résidences universitaires, qui ne comptent qu’environ 50.000 lits disponibles chaque année, alors que le nombre d’étudiants bénéficiaires s’élève à environ 400.000 en moyenne, souligne la même source.

En ce qui concerne le transport scolaire, considéré comme une alternative à l’hébergement scolaire pour l’enseignement secondaire collégial, le rapport constate qu’il a connu une amélioration significative ces dernières années. Cependant, cette amélioration n’a pas réussi à réduire proportionnellement les taux de gaspillage scolaire malgré l’augmentation du nombre de bénéficiaires, limitant ainsi son impact sur le maintien des élèves à l’école.

Le rapport explique que les raisons de cet échec résident dans un faible niveau de coordination entre les différents acteurs et dans l’absence d’un rôle prépondérant des autorités locales malgré leur expertise. De plus, le non-respect des normes de confort et de sécurité pour le transport des enfants constitue un danger pour leur vie, soulève le rapport.

De plus, les écoles communautaires ne parviennent pas à atteindre l’excellence requise par rapport aux écoles secondaires, car les résultats des élèves ne montrent pas de différences significatives entre ces deux types d’écoles, note la même source.

Il est noté qu’en français, les élèves des écoles secondaires, censées être remplacées par les écoles communautaires, obtiennent de meilleurs résultats, bien que cela reste légèrement supérieur aux résultats des élèves des écoles communautaires, conclut le rapport.

BledNews