Le choix du rapatriement des Marocains via le Portugal au lieu de l’Espagne ne passe pas dans la péninsule ibérique qui a officiellement protesté en demandant des éclaircissements sur les motivations du département d’Ait Taleb.
Alors que le ministère de la Santé a publié tard dans la nuit de lundi une mise au point sur les motivations du choix du Portugal au lieu de l’Espagne dans l’opération de rapatriement des Marocains bloqués en Europe à cause de la fermeture des frontières, l’Espagne a protesté.
Le ministère de la Santé a expliqué son choix par le manque de sérieux dans le contrôle des pass sanitaires et tests négatifs au coronavirus par les autorités espagnoles, qui se sont traduites par un nombre important de personnes infectées au coronavirus ayant passé les frontières marocaines après avoir transité par l’Espagne. Le Maroc qui redoute l’importation du variant Omicron dans son territoire, a déjà recensé 28 cas d’Omicron à ce jour, et a pris cette décision en expliquant que tout voyage à destination du Maroc via l’Espagne « constitue une menace pour la santé des citoyens et un coup aux acquis réalisés par notre pays ».
Face à cette décision des autorités marocaines, l’Espagne a protesté auprès de l’ambassade du Maroc à Madrid. Il s’agit de la deuxième fois que l’Espagne saisit la représentation diplomatique marocaine en l’espace de quelques jours.
Pour rappel, l’ambassadrice du Maroc à Madrid a été rappelée par Rabat en pleine crise diplomatique entre les deux royaumes. Elle n’est toujours pas retournée malgré les allusions faites par le corps diplomatique espagnol. Vu son absence, Albarez, aurait convoqué le chargé d’affaires. Selon l’agence de presse Europa Press, le ministre espagnol aurait également pris contact avec son ambassadeur à Rabat, qualifiant ces accusations de « totalement inacceptables » et soulignant que les autorités marocaines n’ont pas informé leurs homologues espagnoles d’une déclaration pareille.
« Les autorités espagnoles compétentes sont loin d’assurer une action rigoureuse de contrôle de l’état de santé des passagers lors de l’embarquement des passagers aux aéroports », a indiqué le ministère de la Santé dans son communiqué.
Il a de même déploré « l’absence de garanties tangibles» concernent le respect des mesures (contrôle du pass vaccinal et de l’état de santé des passagers) « selon une approche ferme, appropriée et en conformité avec les recommandations et règles internationalement reconnues».
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