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Sourire de Réda se mobilise pour sensibiliser aux dangers du cyberharcèlement

L'association s'est alliée à Instagram et lance une campagne de sensibilisation. Sa directrice générale, Myriam Bahri a répondu à nos questions.

Sourire de Reda renforce sa mobilisation pour apaiser la souffrance des jeunes et prévenir le suicide en portant la lumière sur le cyberharcèlement, un fléau plus présent que jamais sur le web et notamment sur les réseaux sociaux. Elle lance avec Instagram, une campagne Click & Protect. Myriam Bahri, directrice générale de Sourire de Réda explique les dangers du cyberharcèlement et les objectifs de l’alliance avec Instagram. Entretien.

1. BledNews: Le cyberharcèlement est une menace réelle et omniprésente. Vous avez choisi de vous allier à Instragram, sachant que l’un des médias sociaux dont la montée est en croissance est Tik Tok, selon les dernières statistiques. Pourquoi Instagram? Est-ce le réseau le plus utilisé par votre cible ?

 

  • Myriam Bahri : Sourire de Reda est partenaire de Instagram depuis 2019 sur le volet de la prévention. Sourire de Reda est une association de référence pour Instagram sur la zone MENA pour le bien-être et la santé mentale des jeunes et particulièrement sur la prévention du suicide. Depuis lors, nous recevons beaucoup de demandes d’aides de jeunes sur la helpline Stop Silence et sur nos boîtes mail qui sont orientés vers nous par Instagram.Notre comité de jeunes est également très actif sur Instagram et publie chaque semaine des vidéos de sensibilisation, des stories, des sondages etc… Depuis 2020, Sourire de Reda est également présente sur Tik Tok avec du contenu dédié produit par le comité de jeunes. Notre cible est présente sur toutes les plateformes et tous les réseaux sociaux et notre rôle est d’être là où ils sont. En effet, les jeunes à qui Sourire de Reda s’adresse ont entre 6 et 21 ans et leurs réseaux de prédilection varient en fonction de la tranche d’âge mais la plupart d’entre eux sont actifs sur plusieurs plateformes à la fois.
  1. Si l’on vous demandait d’expliquer, brièvement, comment agissent les plus grands prédateurs sur un média social pour entraîner un jeune vers un acte irréversible, que diriez-vous?
  • Myriam Bahri : Sur le web et sur les réseaux sociaux, les jeunes sont exposés à de nombreux risques. Le cyber- harcèlement vient en tête de liste ; le jeune est harcelé par un autre jeune à travers des commentaires insultants ou haineux, des moqueries, des insultes, la publication de données personnelles sans consentement et le cyber-chantage aux photos personnelles. On trouve également des situations où un adulte est auteur de cyber- harcèlement, cela inclut notamment l’usurpation d’identité, le piratage de comptes, l’arnaque au faux support technique, l’hameçonnage (inviter les jeunes à communiquer des données et le harcèlement sexuel. 
  1. Comment à votre avis les parents peuvent-ils agir en amont, vue l’ampleur de l’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes voire leur addiction? 
  • Myriam Bahri : Les adultes jouent un rôle crucial qui commence par la sensibilisation des enfants sur les risques encourus sur le web et sur les réseaux sociaux. A Sourire de Reda, nous pensons qu’il est important que toute la communauté du jeune (parents, famille élargie, corps pédagogique, médecins, psychologues) soient sensibilisés à la fois aux dangers du web mais aussi aux outils que les industriels du numérique ont développé pour que les jeunes se protègent sur les différentes plateformes. L’optique est de comprendre l’univers du jeune et de l’accompagner dans ce monde virtuel en lui présentant les ressources nécessaires pour qu’il soit auteur de sa propre prévention et que son utilisation de ces réseaux soit responsable et avertie. Il est important également que l’adulte et le parent en particulier crée un climat de confiance et d’ouverture afin que le jeune se tourne vers lui au cas où il est victime ou témoin de cyberharcèlement. Libérer la parole des jeunes est indispensable car souvent, un jeune harcelé va se taire soit parce qu’il se sent coupable, soit parce qu’il craint la réaction de ses parents ou encore qu’il a peur d’être incompris ou jugé. 

 

Propos recueillis par A.D

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