Abdelaziz Hamida fait partie des trois franco-marocains élus maires lors des dernières municipales en France. Le magazine L’Express avait alors titré, alors qu’il était en course pour la mairie de Goussainville dans le Val d’Oise “Un fiché S pour islamisme radical candidat aux municipales”. Hamida avait saisi la justice. Il vient d’obtenir gain de cause.
L’article avait été très largement relayé médiatiquement. Abdelaziz Hamida qui se présentait aux municipales avait été traité d’islamiste radical, un accusation qui, dans le climat ambiant pré-électoral en France, n’a pas maqué d’avoir de l’effet. Un effet certes limité puisque cela n’a pas empêché le candidat francomarocain de remporter la mairie de Goussainville avec 38,58% des voix à l’issue du second tour battant Alain Louis, premier magistrat de la commune, et Elisabeth Hermanville, deux fois maire de la commune.
Le candidat avait alors décidé de saisir la justice et a intenté un procès au magazine L’Express qui l’avait “sali et diabolisé”, indique un communiqué du maire. “La 17e chambre du Tribunal Judiciaire de Paris vient de condamner L’Express et son directeur de la publication pour diffamation publique, considérant qu’il a été porté atteinte à l’honneur et à la considération de Monsieur Abdelaziz Hamida”, ajoute le communiqué. Et de conclure que cette décision “consolide incontestablement la confiance que portent les concitoyens dans la justice de notre République”.
Entrepreneur, titulaire d’un master en droit des collectivités territoriales et locales à l’Université de Paris 8, Abdelaziz a été conseiller municipal de Goussainville avant de devenir Maire.
Leila Amiri