Les transferts de fonds des MRE vers le Maroc résistent. Ils se sont élevés à 50,593 milliards de dirhams (MMDH) à fin septembre 2020 contre 49,525 MMDH à fin septembre 2019.
Les transferts continuent donc de progresser en dépit de la crise sans précédent vécue dans le monde. Pourtant, les prévisions tablaient sur une diminution importante. Le ministère des finances évaluait la baisse des transferts MRE en 2020 à 20%. Elle ne sera très probablement pas aussi forte même si le quatrième trimestre jouera beaucoup dans la balance. Il est d’autant plus important que l’ensemble des pays où résident de fortes communautés de MRE ont reconfiné leurs économies et donc vivront probablement un repli économique qui ne manquera pas de toucher toutes les classes sociales. Tout ceci reste bien entendu hypothétique. Il se peut que les réalisations à fin décembre 2020 défient toutes les prévisions économiques.
La Banque Mondiale avait pour sa part tablé sur un repli de 5% à fin 2020. Pour l’heure, il est encore trop tôt pour dire si elle avait réalisé de justes prévisions. En tout état de cause, l’institution considère le Maroc comme le pays le moins touché par la baisse des transferts de sa diaspora. A titre de comparaison, elle table sur une chute de 7% à destination du Liban, 9% pour l’Egypte, 12% pour la Jordanie et 15% pour la Tunisie.
Cela signifie-t-il que les MRE sont lus attachés au pays d’origine que les ressortissants des autres pays ? La réponse ne peut être que nuancée. Il a été constaté, au cours de plusieurs crises économiques, que les transferts des MRE continuaient à s’effectuer comme à l’accoutumée voire davantage.
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