La grande mosquée d’Angers, qui devait accueillir quelque 2500 fidèles, et qui est en construction depuis 2014, ne sera pas cédée au Maroc. Le conseil municipal d’Angers vient de voter contre cette cession.
Le terrain a été vendu en septembre 2011 à l’Association des musulmans d’Angers, à dominante marocaine, par la société d’économie mixte Sara, devenue Alter Cités, présidée par le maire d’Angers Christophe Béchu (ex-LR). Selon l’AFP, l’Association a voté, fin septembre dernier, la cession à titre gracieux au ministère des Habous et des Affaires islamiques du Royaume du Maroc.
Le conseil municipal en a décidé autrement ce lundi 26 octobre. Il vient de se prononcer contre cette cession. Le motif évoqué concerne le contrat de vente du terrain qui ne permettrait pas une revente des biens par l’acquéreur avant la fin des travaux, sauf autorisation expresse de l’aménageur. «Après avoir entendu les différentes parties, après avoir sollicité des avis extérieurs et après avoir pris le temps de la réflexion, le conseil municipal ne souhaite pas qu’un accord soit donné par l’aménageur sur cette cession qui ne respecte pas le cadre légal du contrat initial», indique la délibération. Celle-ci rappelle que le conseil est «attaché au libre exercice des cultes, et respectueux du souhait de la communauté musulmane de disposer d’un lieu de culte digne permettant aux croyants de pratiquer leur religion».
L’Association a décidé de céder le terrain au Ministère marocain des Habous avant la fin des travaux en raison d’un manque de financements disponibles. 2,5 millions ont été collectés et il manquerait encore 4,5 millions d’euros.
BledNews (AFP)