Lauréat du Prix Méditerranée 2020 pour son dernier roman «Rue du Pardon» paru aux éditions Stock,l’écrivain, artiste-peintre et sculpteur marocain Mahi Binebine a fait savoir qu’il ne souhaitait pas assister à la cérémonie de remise des Prix Méditerranée 2020 prévue le 3 octobre prochain. Binebine parle d’une décision motivée par «notre souhait d’éviter tout amalgame et toute récupération ou instrumentalisation de la culture à des fins idéologiques ou politiques ».
Les deux autres lauréats,Giosuè Calaciura (Borgo Vecchio, Notabilia. Prix Méditerranée étranger 2020) et Souad Labbize, (Je franchis les barbelés, Bruno Doucey. Prix Méditerranée poésie 2020) n’assisteront pas non plus et pour les mêmes raisons que celles avancées par Mahi Binebine. Les lauréats expliquent ce refus par le fait de ne pas vouloir créer d’amalgame ou d’être instrumentalisé à des fins politiques.
« Dans la situation politique actuelle à Perpignan, les turbulences que traverse le Centre méditerranéen de littérature (CML), organisateur de ce prix parrainé par la ville, nous amènent à décliner l’invitation à assister à la cérémonie de remise des prix prévue le 3 octobre prochain », déclarent les trois auteurs dans un communiqué conjoint. «Cette décision est motivée par notre souhait d’éviter tout amalgame et toute récupération ou instrumentalisation de la culture à des fins idéologiques ou politiques……Par notre refus, nous souhaitons éveiller les consciences face aux idéologies du rejet et du repli sur soi. En cela, nous restons fidèles à l’éthique, aux principes et aux valeurs qui nous habitent et qui, nous l’espérons, traversent nos œuvres respectives ».
«Or, dans la situation politique actuelle à Perpignan, les turbulences que traverse le Centre méditerranéen de littérature (CML), organisateur de ce prix parrainé par la ville, nous amènent à décliner l’invitation à assister à la cérémonie de remise des prix prévue le 3 octobre prochain », déclarent les lauréats du Prix, un prix qui se veut avant tout défenseur de l’idée d’espace euroméditerranéen et donc de diversité et de tolérance.
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